À mi-mandat, le Maire d’Essaouira, Tarik Ottmani, s’est confié.
à Essaouira Express pour évoquer l’avenir de la ville, Une
ville de 100.000 habitants, une ville dabs dans le vent.
Thierry Choupin : Essaouira a fait le choix de la culture depuis son renouveau en 1991
Tarek Ottmani : Essaouira avec l’association Essaouira Mogador que je préside organise des festivals qui ont aujourd’hui une grande notoriété tant au Maroc qu’à l’étranger. Cette année, le festival Gnaoua a attiré plus de 350.000 spectateurs Les Andalousie, les Alizés l’unique festival de musique de chambre au Maroc, le festival de jazz, le festival du film italien et le Moga festival, (5.000 personnes par soir ) et bien d’autres encore participent à cet élan culturel. Fort de ce patrimoine, nous allons bientôt ouvrir la cité des arts et de la culture qui sera accessible au public en 2027. Le développement de la ville passe également par l’organisation de grands évènements. Très récemment nous avons accueilli les responsables des grandes universités dans le monde pour un forum consacré à la mobilité des jeunes chercheurs Mais sans développement économique il ne peut y avoir de politique culturelle. Nous allons développer les infrastructures de la ville. Le port va bientôt achever sa transformation, une nouvelle halle au poisson va être créée pour les professionnels. L’ancienne halle sera transformée pour accueillir le public. Pour les transports, un train à haute performance relira d’ici 2030 Marrakech à Essaouira en passant par Chichaoua. Le projet vient d’être validé par le ministère des transports. Le ministère a également lancé une étude pour la création d’une autoroute qui reliera Safi à Essaouira. Le transport aérien se développe aussi. Aux 20 vols hebdomadaires devraient s’ajouter bientôt une liaison Barcelone Essaouira et un vol Raba Essaouira avec la compagnie Air Arabia »
T.C. : Quel est le plan d’aménagement de la ville ?
T.O. : Nous souhaitons que la ville reste à taille humaine Essaouira ne doit pas ressembler à Marrakech ou Casablanca. Il faut garder ce que l’on a et ne pas se lancer dans un développement non maîtrisé. La ville sera totalement décarbonisée en 2030. Déjà aujourd’hui, on produit en énergie renouvelable, plus que ce que l’on consomme avec les parcs éoliens de Sidi Magdool et Bel Lahdid. Un projet de parc éolien offshore au large d’Essaouira versMoulay est en cours d’étude.
T.C. : Le problème de l’eau vous inquiète-t-il dans la perspective de ce développement ?
T.O. : Deux aspects celui de la ressource et celui du traitement des eaux usées. Déjà il est interdit d’arroser dans la ville les espaces verts avec de l’eau potable. Dans moins d’un mois, la nouvelle station d’épuration traitera 15 000 m³ par jour, l’eau traitée arrosera, en particulier le Golf et les jardins public de la ville. Avec des subventions de l’État, nous allons créer un réseau d’assainissement dans le quartier Chaabi à Ghazoua. Pour la ressource, la nouvelle unité de dessalement de Sidy Kaouqui produit déjà 600 m³ par jour d’eau potable. Quatre nouvelles unités sont à venir. Un grand projet qui devrait produire 50 millions de mètres cubes par an pour alimenter toute la région, est en prévision. Cette centrale sera alimentée par hydrogène.
T.C. : Le transport public urbain est un peu vétuste. Allez-vous l’améliorer ?
T.O. : Nous avons lancé un appel d’offres et très prochainement la ville fera l’acquisition de 42 bus dont 7 ou 8 électrique, vous les verrez sur nos routes des 2025. Je vous annonce également la construction d’une nouvelle gare routière derrière le lotissement Argana, l’ouverture est prévue avant 2027. Il y a un grand problème à Essaouira, c’est le traitement de la collecte des déchets. La ville vient de débloquer 35 millions de dirhams pour l’acquisition de 30 véhicules camions poubelles. L’exploitation est d’ores et déjà conviée à la société Arma. Chaque véhicule sera équipé d’un capteur, ce qui permettra de suivre en temps réel, le trajet et l’efficacité du système de collecte. Actuellement nous collectons 90 tonnes de déchets par jour mais au mois d’août avec la fréquentation touristique, c’est 160 tonnes chaque jour qui ont été enlevées. Très prochainement je vous ferai de nouvelles annonces pour l’amélioration du cadre de vie et le confort des souiris.
En attendant je souhaite la bienvenue à ce nouveau city magazine Essaouira Express.
