Elizir

ABDELLATIF HARBAOUI a la générosité en lui, c’est son art de vivre, son autre art c’est sa passion pour les objets

A 53 ans, son parcours mérite qu’on s’y arrête tant ses escales ont été nombreuses dans ce parcours jalonné d’expérience et d’audace

Fils et petit-fils de pêcheurs à la canne, il découvre le port d’Essaouira à 12 ans en lavant les barques et nettoyant, les poissons. Adepte de l’école buissonnière, il largue les amarres avec l’école à 15 ans avec comme bagage, le brevet des études. Guide touristique et vendeur de tapis, place de l’horloge à 20 ans, il côtoie la beauté de l’architecture et un autre monde en travaillant à la Villa Maroc. C’est un coup de foudre dans la médina qui emmène son cœur à Modane en Italie ou très vite il devient père d’une petite fille qui est aujourd’hui pédiatre à Vsérone puis comme beaucoup de jeunes trompé par le rêve facétieux européen, rapidement il connaît les affres de l’intégration, quatre années de petits bou lots lui donnent le mal du pays et la nostalgie d’Essaouira .

« c’est l’amour de ma terre, des cendres de mes ancêtres qui m’ont rappelé ici », citoyen italien, il revient plein d’ambition sur sa terre natale. Il a appris la vie et créé en 2006 le restaurant branché d’Ess aouira l’Elizir. C’est là que se croisent tous les VIP et les artistes de la ville il faut réserver trois semaines à l’avance pour obtenir une table… Homme facetieu, plein d’humour « ma joie est dans la joie des autres.» Mais son goût pour l’art et l’histoire le pousse loin des fourneaux. Il ferme son restaurant avant la péri ode Covid pour ouvrir une galerie d art. Désormais, il s’apprête à rouvrir son restaurant au centre de la médina. Il chine à travers tout le royaume pour trou ver des tableaux, des sculptures, des lampes et des meubles qui font désormais le bonheur d’une nou velle clientèle. Un retour aux sources pour ce « fils de la mère ».